Le 22 septembre dernier, j’ai eu l’immense plaisir (et l’honneur!) de participer au tournage de l’émission de Marina Orsini, sur les ondes de Ici.Radio-Canada Télé, dans le cadre du Club de lecture.
En compagnie de la toujours charmante Claudia Larochelle et la gentille Valérie Guibbaud, nous avons échangé sur le magnifique petit livre de Boucar Diouf : « Rendez à ces arbres ce qui appartient à ces arbres » , publié aux Éditions LaPresse. (Vous pouvez revoir l’émission ici.)
Une expérience enrichissante qui m’a permis de rencontrer beaucoup de monde intéressant, de discuter de livres et de littérature dans un autre médium… Mais, ce qui a de plus beau, depuis la diffusion de la chronique, je rencontre des clients à la librairie ou ailleurs et qui me parlent de ce livre.
Je me permets de vous raconter une belle histoire à ce sujet.
Hier, mon conjoint m’annonce que notre charmante voisine va passer nous remettre un petit cadeau. Cette voisine est un dame du « bel-âge » que je croise à l’occasion, derrière chez-nous dans notre cour.
Rapidement, au moment où nous avons acheté notre maison, nous avons échangé quelques discussions et j’ai rapidement compris que c’était bien plus qu’une dame charmante et ouverte, mais aussi (et surtout) une grande lectrice! Nous avons rapidement échangé sur nos lectures et elle s’est dite surprise d’apprendre que j’étais libraire. J’étais sous le charme et je lui ai promis de lui proposer des titres à lire, lorsqu’elle aurait terminé sa « pile de livres » empruntés à la bibliothèque du quartier.
Donc, elle est venue nous apporter un petit cadeau (de magnifiques linges à vaisselle tricotés à la main) pour souligner notre amitié. Elle avait une autre belle surprise pour moi! Elle m’a raconté que l’autre soir , après une visite chez une vieille amie, elle ne trouvait pas le sommeil. Elle s’est mise au tricot et elle a ouvert la télévision. À cette heure-là, on rediffusait l’émission de Marina Orsini .
C’est avec le plus beau des sourires et les yeux vifs, elle me raconta le moment où elle m’a reconnue! Elle m’a dit que nous avions une belle discussion et qu’elle a tout de suite eu envie de lire ce petit livre de Boucar. Mais aussi, elle voulait en offrir à sa famille… Ça me fait toujours plaisir de voir à quel point, la littérature et les livres peuvent rapprocher les gens…
Je n’étais pas au bout de mes surprises.
Elle m’a avoué avoir été touchée par mes souvenirs d’enfance en Gaspésie que m’avait inspiré la lecture de ce livre et auxquels je faisais référence dans la discussion. Elle a alors ajouté qu’elle s’était souvenue de la première fois où elle avait remporté un concours de « rédaction » à l’école primaire. Dans ce texte gagnant, elle avait raconté l’histoire d’une petite fille qui faisait parler les arbres de son quartier!
C’est le coeur rempli de joie que nous avons poursuivi notre discussion sur mon travail, mes différentes chroniques, sur nos livres préférés et sur les deux livres d’Elena Ferrente (« Une amie prodigieuse » ) que je lui avais conseillé en début d’été et qu’elle a adoré!
Mais ce qui a de plus beau, c’est l’histoire qu’elle m’a racontée au sujet de sa soeur à qui elle avait donné un rein, il y a bien longtemps et qui est malheureusement décédée depuis, mais dont la vie est maintenant racontée dans les pages d’un livre. Ce récit fut écrit par une autre de ses soeurs et il est basé sur les notes laissées dans un journal intime de cette femme, partie trop rapidement…
Elle m’en a remis une copie. Je lui ai promis de le lire, bien emmitouflé dans une « doudoune » , au pied d’un arbre, au moment où les feuilles d’automne tomberont…
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